Les Bété sont un peuple africain guerrier, leur sculpture représente la force et la sobriété dans l' art africain.

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L'origine de l'ethnonyme du peuple Bété demeure inconnue. Ils constituent à  la fois la population la plus importante du monde Krou de Cô´te-d'Ivoire et celle qui occupe son espace de la manière la plus dense. Comme les Dida, les Bété ont une organisation sociale marquée à  l'Est par l'origine Akan d'un certain nombre de groupements, se traduisant par la présence de matriclans, et accentuant ses caractéristiques patrilinéaires au fur et à  mesure que l'on s'enfonce vers l'Ouest. Aussi la distinction couramment établie entre Bété de Gagnoa, Bété de Daloa et Bété de Soubré est-elle tout à  fait justifiée. Peuvent être rattachés aux Bété : Les Niaboua, les Niédéboua, les Kouzié et les Kouya.

Les statues Bété ont des jambes massives, le corps long et robuste portent les bras fléchis décollés du tronc. Le cou large et haut, annelé, porte une tête ronde surmontée d’une coiffe tressée vers l’arrière. Autour de l’ombilic proéminent, des scarifications dessinées à l’insigne du clan sont marquées de blanc de kaolin, comme les anneaux du cou et la bouche. Ces traces de kaolin sont les marques laissées par les séances libatoires menées sur la statue. Le blanc est aussi la couleur du respect chez les Bété. La sobriété de la sculpture est une caractéristique de la statuaire bété. La statue était sortie de son sanctuaire lors des cérémonie du Kolé : dédiée au souvenir d’un ancêtre illustre, elle était promenée à travers le village lors des fêtes consacrées aux défunts. Les particularités de sculpture de la statue ont été exécutées pour rappeler un ancêtre bien défini, la sculpture ayant été réalisée de suite après le décès de la personne figurée. Les Bété prêtent des pouvoirs surnaturels à ces statues qui sont aussi utilisées lors de séances de divination.