Partis
du delta du Niger, autour de la région de Kankaba (Mali), à la
recherche de terres fertiles, les Sénoufo arrivairent vers le 13 éme
siècle dans la région ou ils résident actuellement. Korhogo (Côte
d'Ivoire), protégée des incursions guerrières par le Bandama blanc
devient la capitale et le siège de la plus importante chefferie
sénoufo.
Au XVIIIe siècle, l'ouest burkinabé, à l'exception des pays lobi et
birifor et d'une partie du pays dagara, passe sous la domination des
souverains dyula de Kong.
Famara Wattara, fils de Seku, s'installe à Bobo-Dioulasso et fonde le
Gwiriko tandis que son frère Bakari tente en vain de conquérir le
territoire des lobi, toujours farouchement attachés à leur indépendance.
Au XIXe siécle, l'empire de Kong est démantelé. Le Gwiriko est déchiré
par d'incessantes révoltes. Le royaume dafing de Wahabu, nait sur ses
décombres. Plus à l'ouest, mais toujours à l'intérieur des anciennes
limites de l'empire de Kong, des Traoré fondent autour de Sikasso le
royaume du Kenedugu (1825). Mieux organisé que le Gwiriko, et se posant
en rival de ce dernier, le Kenedugu, comme son voisin, doit affronter
de nombreuses et violentes révoltes. Le Kenedugu disparait avec la
prise de Sikasso par les français (1898).
Le nom "sénoufo" est un terme Bambara du Haut-Niger qui peut se
traduire par "langue des cultivateurs". C'est un terme exogène pour
désigner toutes ces populations hétérogènes installées dans cette zone
et pratiquantt l'agriculture.
On peut distinguer des sous-groupes "sénoufo" mais ils possèdent tous
des caractères culturels communs comme la langue (les différences
linguistiques se manifestent dans des nuances de prononciation :
l'accent, le ton, la contraction de certains mots...), certains cultes
et rites (le culte du "Komo" et les rites funéraires), la musique et la
danse...
|